Bienvenue à Axat AXAT vit, depuis toujours sous le signe de l’eau, celui du fleuve qui la traverse, l’Aude, l’antique Atax. Axat est l'anagramme du mot ATAX, nom primitif de la rivière Aude. Au moyen âge, le cours d'eau perdit sa dénomination gauloise "Atacine", signifiant "fleuve audacieux" pour s'appeler ALDAE. Le bourg d'Axat prit alors le nom d'ALDESATUS. Plus récemment, c'est le jour de Noël 1900 que fut mise en service, sur le site de St Georges, la toute première centrale Hydro Électrique jamais construite dans la vallée et en France. enfin, en 1987, Axat se révélait aux sportifs de l'eau vive en organisant les premiers championnats de France de canoë Kayak Pyrénéens. Village étape, au carrefour de la RD 117 et de la RD 118, sur la route de Perpignan et de l’Espagne, à 398 m d’altitude, AXAT s’étale dans une cuvette, entourée de montagnes boisées qui forment un cirque de verdure, au débouché des Gorges de Saint-Georges, étroit couloir où passent de la route et la rivière au pied d’une façade de falaises. |
Axat par mairieaxat
L’Ancienne Église
Sur un escarpement rocheux, à proximité des ruines du château, l’église construite en 1630, à l’initiative de Raymond de Dax, seigneur et baron d’Axat, l’église offre un point de vue remarquable sur les vieux toits du village et le bassin d’Axat.
Raymond DAX, mort en 1673, y fut inhumé sous le maître autel.
Désaffectée depuis 1958, l’ancienne église est maintenant utilisée principalement comme salle d’exposition et en particulier pendant l’été où le Salon d’Arts d’Axat y est organisé.
Le Pont Vieux
Contemporain de l’église, le Pont Vieux, en parfait état de conservation, est un des rares ouvrages d’art jetés sur le cours amont de l’Aude.
Il témoigne de l’importance des flux de circulation qui tout au long du XVIème et du XVIIème siècle animèrent le marquisat d’Axat.
Les travaux du Pont « Neuf » débuteront en 1920 et seront terminés en 1923.
Le Viaduc de Canals
Appartenant à la ligne ferroviaire Rivesaltes/Quillan, mis en service en 1904, le Viadux de Canals ne comporte pas moins de 9 arches pour une longueur totale de 192 mètres. Il décrit une vaste courbe au dessus de l’Aude qui est le point d’inflexion entre les deux axes Nord/Sud, Est/Ouest, pour la vallée du Fenouillèdes. Cette ligne est toujours en service entre Axat et Rivesaltes grâce au Train Touristique du Pays Cathare et du Fenouillèdes (http://axat.fr/train-touristique/).
L’Ile au bord de l’Aude
L’Aire pique nique est installée au bord de l’Aude au pied du Pont Vieux.
Ce lieu offre un espace privilégié pour les pécheurs à la truite, les amateurs de sports d’eau vive ou tout simplement pour profiter de la fraicheur de l’Aude à l’ombre des peupliers.
Jardin Public Place Joachim Estrade
Réalisés en 1937/1938 les jardins publics de la Place Joachim Estrade ont connu plusieurs aménagements et offre maintenant une fontaine, une aire de Jeux pour Enfants, des espaces ombragés et une aire pique nique.
Les Oursons du Pont d’Alies
Sculpture installée au carrefour des D117 et D 118 au Pont d’Alies.
L’ours est présent dans les Pyrénées depuis des centaines de milliers d’années. La population actuelle d’ours brun eurasien (Ursus arctos arctos, sous espèce d’ours brun) qui vit sur les versants français et espagnol des Pyrénées est souvent nommée « ours des Pyrénées », toutefois, il ne s’agit pas d’une espèce à part entière mais d’un sous-groupe de population d’ours bruns extrêmement réduite. Elle a fait l’objet d’une importante médiatisation ces dernières années, opposant les éleveurs pyrénéens, qui lui attribuent de très nombreux dégâts, aux partisans de sa conservation et du renforcement de sa population qui veulent éviter sa disparition. Une large polémique s’est créée autour de ce grand mammifère qui demeure traditionnellement présent dans les Pyrénées alors qu’il a disparu de toutes les autres régions de France au cours de l’Histoire.
L’ours dans les Pyrénées possède également une place symbolique, puisque le culte de l’ours est attesté à travers les divinités du panthéon pyrénéen associées à cet animal jusqu’aux carnavals folkloriques qui perdurent à l’époque moderne. Les nombreuses toponymies issues de ce plantigrade, un légendaire foisonnant et les contes populaires circulant à son sujet témoignent d’une importance de premier plan pour l’ours dans les Pyrénées et à toutes les époques. Les montreurs d’ours pyrénéens, en particulier ariègeois, ont acquis une réputation de savoir-faire bien au-delà de leurs frontières d’origine.
Gorges de Saint Georges
L’Aude en dévalant les Pyrénées, depuis sa source, dans le Capcir a taillé dans le calcaire une suite de canyons majestueux dont les Gorges de Saint Georges. Ce sont les plus étroites de la Haute Vallée de l’Aude avec des parois hautes de quelque 300 mètres.
Centrale Hydro Électrique de Saint Georges
Le système de centrales hydroélectriques de la haute vallée de l’Aude hérite d’un réseau pionnier de barrages, conduites et turbines conçu et aménagé par l’ingénieur Joachim Estrade (1857-1936), qui avait fondé à cette fin la Société méridionale de transport de force (SMTF), intégrée plus tard à EDF. La première centrale, celle de Saint-Georges, a permis d’éclairer la ville de Quillan dès 1891. Ensuite ont été équipées celles de Gesse, Carcanet, Usson, le barrage de Puyvalador régulant l’ensemble. Nentilla (97 MW), alimentée par conduite forcée depuis la prise d’Escouloubre, est plus récente et a simplifié le réseau. L’ensemble forme une grande échelle de barrages depuis Matemale (1 557 m) par Puyvalador (1 421 m), Escouloubre (972 m), Usson (727 m) elle-même alimentée par Rouze (975 m) et le Rialet (1 227 m) en Ariège, Gesse (526 m), Nentilla (448 m) pourvue directement par Escouloubre, et Saint-Georges (414 m) qui l’est par Gesse.
Joachim ESTRADE
Joachim ESTRADE, né à Beyrède, village des Hautes-Pyrénées (entre Sarrancolin et Arreau), est promis par sa famille à une « vie dans les ordres ». Mais Joachim est indiscipliné, allant jusqu’à jeter un dictionnaire (de latin !) à la figure du père supérieur. Renvoyé, il se consacre ensuite à des études techniques aux Arts-& Métiers de Carcassonne. Sorti major de sa promotion, il travaille aux Pont & Chaussées, s’occupant de la construction de la ligne de chemin de fer entre Quillan et Perpignan.
Mais il s’intéresse de prêt à l’électricité. En juillet 1889, après avoir établi un projet d’électrification de Quillan, Estrade le soumet au conseil municipal qui accepte. A la suite d’une adjudication et la longue attente des accords administratifs, Estrade modifie une scierie sur l’Aude et l’équipe d’une dynamo de 40 cv. Le 28 juin 1891 au soir, après une journée de festivités (avec Préfet et Député), les habitants de Quillan applaudissent enthousiastes en admirant les 70 lampes éclairées par la « fée électricité ».
Malgré les réticences de beaucoup par rapport aux « dangers de l’électricité », Joachim Estrade ne veut pas en rester là. Il crée en 1891 sa propre entreprise, la Société Méridionale d’Electricité. Il électrifie la même année Carcassonne à partir d’une filature reconvertie. En 1893, Estrade s’emploie à éclairer Narbonne à l’aide d’une centrale thermique.
Mais convaincu par l’avenir du courant alternatif, il a créé en 1891 une filiale, la Société Méridionale de Transport de Force. Estrade se consacre à la construction de la centrale de St-Georges, à l’amont d’Axat, où des turbines Pelton d’une puissance de 4000 à 6000 cv sont installées sous une chute de 100 m. L’électricité fournie doit être « évacuée » par une ligne de 20 000 V en courant alternatif. Le projet est exceptionnel pour l’époque, en imaginant tous les problèmes rencontrés pour la mise en place des pylônes dans un relief de montagne, ou par la mise au point de nouveaux matériels. Malgré tout, la centrale de St-Georges est mise en service avec succès en 1901.
Joachim Estrade continue le développement de l’hydro-électricité en lançant la construction du barrage de Puyvalador. Inauguré en 1928, en présence du président de la République Gaston Doumergue, ce barrage est le premier d’une longue série dans les Pyrénées.
Estrade reste aussi dans l’histoire comme un « patron social », en créant dans sa société à partir de 1904 une caisse d’assurance maladie, des congés payés, et donnant des aides pour les études des enfants de ses employés. Décoré de la légion d’honneur, il décède en février 1936.
Le Fleuve Aude
Dans l’Antiquité, l’Aude était appelée Atax par les Romains.
En 1342, le cartulaire roussillonnais d’Alart la nomme l’Auda ou la Ribera d’Aude.
Au Moyen Âge, pour désigner l’Aude, on employa aussi les termes Adice, de nouveau Atax, Fluvium Atacis, Flumine Atace, Flumen Ataze ou encore Juxta Aditum fluvium.
Selon toute vraisemblance, le nom actuel vient d’une évolution progressive d’Atax donné par Strabon (dans sa Géographie, livre IV), mot emprunté au terme gaulois atacos signifiant fougueux ou très rapide.
Le fleuve prend sa source dans le massif du Carlit, au lac d’Aude à 2 185 m d’altitude, dans la commune des Angles (département des Pyrénées-Orientales), coule parallèlement à la Têt (le col de la Quillane d’une altitude de 1 714 mètres marque la ligne de partage des eaux) et se jette dans la mer Méditerranée, à quelques kilomètres de Narbonne, au Grau de Vendres (tout près des Cabanes-de-Fleury), à la limite des départements de l’Aude et de l’Hérault.
Du massif pyrénéen à Carcassonne, son cours est orienté sud-nord. L’Aude présente alors les caractéristiques d’un cours d’eau de montagne, elle traverse le Capcir, alimente plusieurs lacs de barrage (Matemale, Puyvalador), s’enfonce dans des gorges (celles de Saint-Georges sont les plus pittoresques) à travers des terrains anciens.
À partir d’Axat, après avoir reçu l’apport de l’Aiguette en rive droite et du Rébenty en rive gauche, le fleuve traverse les barres calcaires des pré-Pyrénées (défilé de Pierre-Lys) et arrose une série de petites communes Quillan, Espéraza, Couiza, Alet-les-Bains et Limoux.
En aval de la grande cité médiévale, l’Aude s’infléchit vers l’est. Ce coude résulte d’une capture, l’Aude ayant jadis coulé dans le val de l’Hers, indice de surcreusement par une hydrologie ancienne à la suite du soulèvement des Pyrénées.
À partir de Carcassonne, le fleuve, s’assagissant, suit le grand sillon tectonique qui sépare les Pyrénées (Corbières) du Massif central (Montagne Noire), recevant de ces reliefs une série d’affluents dont les principaux sont l’Orbieu en rive droite, l’Argent-Double et la Cesse en rive gauche.
Désormais, longée par le canal du Midi, sinuant au milieu des vignes, l’Aude pénètre dans la large plaine alluviale de Narbonne, en partie conquise sur le golfe du Lion et parsemée de sites d’anciens étangs, avant de se jeter dans la mer Méditerranée.